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C'est par un retour à la philosophie antique que Pierre Hadot et Michel Foucault repensent la philosophie comme outil de transformation de soi et du mode de vie. Mais ils s'éloignent l'un de l'autre quand il s'agit d'appréhender la place que peuvent vraiment jouer ces philosophies dans notre présent. (R.E.)

La philosophie : discours ou mode de vie ?
Pierre Hadot et les exercices spirituels.
Michel Foucault : techniques de soi et esthétique de l'existence.

Actualité de la philosophie antique ?
Les deux philosophes ont des conceptions très proches de la philosophie antique comme pratique de transformation de soi et de sa propre manière de vivre ; ils s'éloignent pourtant l'un de l'autre lorsqu'il s'agit de préciser pourquoi et comment l'étude de la philosophie antique pourrait (encore) jouer un rôle crucial dans notre présent.

L’éducation aux images passe notamment par l’étude de leur histoire, de leur mode de fabrication et surtout par l’exercice du regard.

L’éducation aux images constitue une sorte de tarte à la crème des enseignements depuis des années. Cette question est pourtant liée à une autre qui la détermine : doit-on éduquer aux images ? Posée ainsi, la réponse semble évidente : oui, éduquer aux images est devenu prioritaire, car elles ont pris une place déterminante dans notre nouvelle culture visuelle à l’ère de l’écran généralisé. Mais comment ?

(R.E.)

La beauté est une préoccupation ancestrale des humains, née au cœur du développement des arts.
Pour autant, celle-ci n’intéresse pas que l’artiste ou l’amateur d’art.
Notion complexe définie subjectivement et objectivement, la beauté est au cœur de toute relation humaine : être reconnu par autrui nécessite certes de l’attirer, mais aussi d’être en accord avec notre propre image.
Ainsi, le corps, beau ou laid, malade ou en bonne santé, s’envisage comme support de relation à autrui. (R.E.)

Cet article explore la pertinence de la médiation psychocorporelle que permet l'intervention socioesthétique auprès des personnes sans abri, notamment au regard de leurs spécificités corporelles et identitaires.
En nous appuyant sur une enquête ethnographique menée au sein d'un dispositif expérimental d'hébergement pour personnes en situation de grande marginalité (le "Village d'insertion"), nous détaillons ici les enjeux sanitaires, corporels et identitaires d'un tel type de prise en charge. La littérature scientifique et les socioesthéticiennes interrogées rendent d'ailleurs compte de l'enchevêtrement des dimensions corporelles et psychologiques que recouvre ce type de soins. Après avoir précisé les modalités de mise en œuvre des séances de socioesthétique au Village, nous nous focalisons sur les perceptions et attentes des personnes sans abri envers cette éventuelle prise en charge. Nous constatons enfin les effets de la socioesthétique sur les personnes sans abri afin de valider l'hypothèse selon laquelle les soins socioesthétiques leur sont bénéfiques (à différents niveaux et de différentes manières), tant sur le plan du rapport au corps que sur celui de l'estime de soi.

Avant-propos : De l'art de soigner.

Le terme de soin, présent dans plusieurs domaines professionnels, renferme une multitude de significations. Il est central pour deux d’entre eux, dont les objectifs semblent, a priori , bien différents : le domaine médical et celui de l’esthétique. En effet, si la profession d’infirmier semble très éloignée du souci de l’apparence, puisque l’infirmier soigne sans juger, soins infirmiers et soins esthétiques reposent tous deux sur le bien-être, le confort, l’intimité, la technique et les produits. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, envisager la place de l’esthétique dans les soins permet de mettre au jour une logique très peu conscientisée par les infirmiers. [Extrait]