Le mot “réseau” provient du mot latin retis, qui signifie filet, ce qui renvoie à l’idée d’enchevêtrement. L’exemple de réseau sans doute le plus connu parce que le plus utilisé est celui des chemins de fer. Le voyageur observateur aura sans mal repéré les voies qui se croisent, dessinant au sol un labyrinthique maillage. On parle également de “réseaux de résistance” pour qualifier, pendant la seconde guerre mondiale, les insoumis non militaires.

Depuis environ trente ans, le terme “réseau” est sorti de son acception réduite pour entrer avec force dans le champ social, au point d’être aujourd’hui une entité à part entière nommée tout à fait naturellement les “réseaux sociaux”. L’essor fulgurant des techniques “communicationnistes” n’est pas étranger à leur développement.

Parce qu’ils présentent une mobilité qu’aucun autre support à l’heure actuelle n’est capable d’offrir, les particuliers et les organisations s’en sont emparés immédiatement. Les réseaux sociaux sont activés à toute heure et partout. Cette mondialisation a ouvert en grand une forme inédite de nomadisation des concepts induisant une flexibilité encore jamais atteinte dans les échanges. Si la porosité des frontières facilite ces échanges, leur flux permanent et massif n’autorise plus leur filtrage.

Malgré cela, au motif de performance et de rentabilité, nombreux sont les hôpitaux qui ont fait le choix de s’inscrire dans une démarche de publicité via les réseaux sociaux. Les services de communication s’en servent dorénavant comme ils utilisaient naguère les médias, et les usagers ont eux aussi emboîté le pas.

Espérons que cela rapprochera les hommes, professionnels de santé et patients. Si l’on appréhende les réseaux sociauxcomme un outil de valorisation de la prise en charge du patient, alors les expériences dans ce domaine sont porteuses d’espoir.

Cette forme de communication participative existe depuis longtemps entre le soignant et le patient. Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, la communication par écran interposé prend une tournure plus personnelle et plus collaborative. Les processus relationnels sous-tendus dans cette communication placent les protagonistes dans des postures plus équitables.

Finalement, les réseaux sociaux recouvrent des intérêts thérapeutiques indéniables. Il y a fort à parier qu’ils en offrent aussi de nombreux dans d’autres secteurs. Pour le moment, ils font encore l’objet de méfiance, mais le temps joue en leur faveur…
RE

Type de support : Papier

Niveau d'autorisation : Public

Numéro de revue : 100