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En 2001, la revue Adsp consacrait un dossier à la médecine prédictive et aux espoirs ou craintes qu'elle suscitait, sans toutefois surestimer l'impact potentiel en santé publique des nouvelles connaissances issues du génome. Pourtant la tendance était à la surévaluation de la valeur prédictive des tests, à la croyance dans la contribution majeure du patrimoine génétique à la survenue des maladies. Aujourd'hui la science a progressé, on parle moins de médecine prédictive, et plus de médecine de précision, de médecine personnalisée.

Avant-propos du dossier :
Prendre soin de ceux qui prennent soin des autres

Ce dossier traite de la mort dans sa dimension cachée, celle qui est tabou, celle dont on ne parle pas ou à demi-mot, mais aussi celle qui ronge : il s’agit de l’impact de la mort sur les soignants.

Ce dossier aborde plusieurs dimensions, mêlant introspections, observations, expérimentations et mise en évidence de points de tensions et de perspectives d’évolution ... [extrait]

Face à l’impensable de la mort, les soignants mobilisent leurs défenses psychiques, mais il arrive que celles-ci soient dépassées. L’impact de la mort d’un patient est fonction de sa singularité, de la résonance de son histoire, de sa prise en charge. Confrontés aux décès sans pouvoir se les représenter, les professionnels peuvent être envahis, traverser des états anxieux, dépressifs, ou atteindre l’épuisement professionnel. La création d’espaces collectifs contenants pour se représenter la mort des patients permet une coconstruction de sens et la mobilisation des ressources. (R.E.)

L’impact de la fi n de vie et de la mort sur les soignants est méconnu par les institutions et par les professionnels eux-mêmes. Pourtant, ces derniers sont tous confrontés un jour au décès d’un de leurs patients, ce qui peut conduire à un traumatisme psychologique.
Il existe, bien sûr, des facteurs associés personnels et professionnels susceptibles de favoriser l’anxiété, la dépression, l’épuisement professionnel, voire le stress post-traumatique.
Les conséquences psychosociales sont sousestimées tant sur le soignant que sur le fonctionnement des équipes, des services et de l’hôpital (ou du cabinet), ainsi que sur la qualité de la prise en charge des malades.
Il est temps de briser le tabou de l’impact de la fi n de vie et de la mort sur les professionnels de santé, de les amener à travailler ensemble sur cette question et d’inciter les institutions à s’impliquer. (R.E.)

Dossier :
La pandémie persistante liée à la covid-19 a un impact psychique massif sur les populations et les individus. L'incertitude, l'angoisse de la potentialité mortelle du virus et la difficile projection dans le "monde d'après" demandent de maintenir un bouclier défensif épuisant. Certaines personnes subissent un véritable traumatisme, et développent des troubles de l'adaptation, d'autres semblent vivre "normalement"... Que nous apprend cette crise sur les capacités d'adaptation du sujet ? Quelles stratégies thérapeutiques proposer ?