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Article

H 0 Trouble psychiatrique, souffrance réfractaire et aide active à mourir

VACHON J. ; MERCY P. ; GASSER M.

Ethique & Santé

06/2022

76-83

Ethique ; Psychiatrie ; Etat dépressif ; Euthanasie

Les différentes possibilités d'aide active à mourir sont des pratiques à l'origine de nombreuses controverses dont l'autorisation génère des situations complexes à appréhender. C'est notamment le cas lorsque la souffrance à l'origine de la requête d'un individu est en lien avec un trouble psychiatrique. De ce fait, dans des pays tels que la Belgique ou les Pays-Bas, où cette pratique est autorisée, de nombreuses incertitudes subsistent quant à la démarche qu'il est approprié d'adopter afin de garantir l'assistance individuelle d'une part et le respect de l'autonomie d'autre part. Effectivement, il est particulièrement complexe d'établir de manière incontestable la recevabilité d'une demande. La sévérité de la souffrance, son caractère insupportable et réfractaire, la réalité de la capacité décisionnelle de la personne ne bénéficient pas d'outils de mesure fiables. De plus, au-delà de la requête de l'individu, c'est également l'implication des soignants et l'intégration de ce type de procédure à la pratique médicale qui interroge. Ces éléments exposent ainsi la nature plurielle des questionnements soulevés par cette possibilité, intéressant à la fois le sens de la souffrance mais aussi celui du soin. Cet article discute de l'admissibilité, d'un point de vue éthique, du recours à l'aide active à mourir dans l'accompagnement d'un individu affecté par un trouble psychiatrique sévère, marquée par un désir de mort et réfractaire aux traitements bien conduits, qui en exprime le souhait. RE

Niveau d'autorisation : Public

Numéro de revue : Vol.19 n°2

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