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Article

H 0 La Sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès : enjeux éthiques, juridiques et médicaux

LAFON Manon ; CONSTANT-DAVID Diane ; VERON Paul

Ethique & Santé

03/2021

59-64

fin de vie ; Soins palliatifs ; Loi Leonetti ; sédation ; Ethique

La Société n’a de cesse de chercher à appréhender le mourir. Chaque être humain souhaite pour lui ou pour les siens une fin de vie digne et apaisée. La mort qui survient dans le sommeil est perçue par la plupart comme la mort idéale. L’introduction du droit à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (Loi Claeys-Léonetti du 2 février 2016) afin de “dormir pour ne pas souffrir avant de mourir” semble être de prime abord une réponse adéquate et congruente avec l’éthique. Mais qu’en est-il réellement ? Ce nouveau droit permettrait d’éviter au patient toute situation potentiellement insupportable lorsque son pronostic vital est engagé à court terme. Elle semble congruente avec la philosophie des soins palliatifs. Cependant la réalité du terrain fait émerger de nombreuses interrogations éthiques tant du côté des professionnels de santé que des patients. Nous sommes forcés de constater que les tensions, incompréhensions, réticences relatives à la promulgation de ce droit étaient prémonitoires des questionnements émanant du terrain. La définition du court terme, de la souffrance ainsi que l’évaluation du degré d’autonomie du patient formulant la demande, le niveau d’information à transmettre au patient ou encore le délai à respecter entre la réception de la demande et la mise en œuvre de la procédure restent autant de questions ne trouvant pas réponses. L’enjeu de ce travail est de pouvoir identifier à partir de situations cliniques, les dilemmes éthiques inhérents à ce nouveau droit dans la perspective de faciliter son appropriation, sa diffusion et son application. RE

Niveau d'autorisation : Public

Volume : 18

Numéro de revue : Vol.18 n°1

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