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Alcool, drogue, dopage aux médicaments, les professionnels de santé, toutes catégories confondues, sont concernés de près ou de loin par la consommation abusive de substances psychoactives.
Si certains hôpitaux mettent en place une politique de prévention et de prise en charge des addictions du personnel dans le cadre de la gestion des risques professionnels et de la sécurité des soins, le plus souvent le sujet est peu ébruité, voire tabou.
Pourquoi des soignants deviennent-ils dépendants ? De quelles addictions souffrent-ils ? Quelles sont les répercussions sur leur travail ? comment agir face à un collègue présentant des troubles aigus ou chroniques du comportement ? Ce dossier tente d'apporter quelques éclairages sur ces questions.

Le risque pénal pour un professionnel de santé est élevé, en particulier parce que que l'activité médicale porte atteinte par nature à l'intégrité corporelle, et que le soignant entretient avec le patient une relation de confiance susceptible de trahison. Ainsi, qu'il agisse dans ou hors du cadre du permis de soigner octroyé par le législateur, qu'il prodigue des soins courants ou qu'il réagisse à une urgence vitale, le praticien peut toujours commettre une transgression : en se montrant imprudent et en causant un dommage ; en cédant aux tentations infractionnelles auxquelles l'expose l'exercice de son art ; en se révélant malveillant et en profitant de sa fonction pour accomplir un méfait.
Des infractions d'imprudences aux atteintes à l'espèce humaine, en passant par les crimes et délits intentionnels conte les personnes, les biens ou la confiance publique, cet ouvrage présente les principaux manquements à la loi pénale qu'un professionnel des soins peut perpétrer. Il n'en dresse pas de liste exhaustive et ne prétend pas être un manuel de droit. Sa vocation est pratique, il décrit et explique les limites au-delà desquelles l'activité médicale, détournée de sa finalité curative, devient passible de peine.