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Article

H 0 Du rapport entre la science et l'éthique

SAINTON J.

Ethique & Santé

12/2017

pp.200-204

Autres sciences de l'homme [NI] ; Ethique ; Déontologie

Dans l’un des derniers bulletins du comité Éthique & Cancer , le Pr. Philippe Chaumet s’est interrogé sur le rapport entre la science et l’éthique. Pour l’auteur, la vision optimiste de Socrate du lien nécessaire entre science et vérité aurait été celle des modernes, une vision que les horreurs du vingtième siècle et la crise écologique actuelle seraient venues détromper. Mais la science moderne n’est pas celle de Socrate. La science moderne, mathématique et opératoire, qui a permis un développement technique extraordinaire, implique un réductionnisme scientifique et une logique de maîtrise technicienne. De la même façon et en lien, l’éthique a évolué. Alors que pour les Anciens, le cœur de la morale était de connaître ses limites et de s’accorder à sa nature, il est devenu pour les modernes de construire un monde meilleur grâce à la technique. C’est, sur le plan collectif, l’idéal historique appelé progrès. Aussi la crise actuelle de la modernité traduit-elle non pas l’échec de Socrate, mais l’aporie de l’idéal collectif de la modernité que constitue l’accroissement invincible de l’individualisme, lequel s’explique là encore par la nature de la science des modernes – le subjectivisme de la conscience étant devenu le pendant nécessaire à l’objectivisme de la science et de la technique. Redisant toute l’importance de la question posée par le Pr. Chaumet, nous renvoyons donc à la nécessité de dépasser le cadre épistémologique technoscientifique actuel pour redécouvrir un sens objectif et commun à la réalité et donc à l’éthique. RE

Niveau d'autorisation : Public

Adresse de consultation : http://www.em-premium.com/article/1183030

Numéro de revue : Vol.4 N°4

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