Documents  Homicide | enregistrements trouvés : 7

Les liens entre pathologies mentales et passages à l'acte violents, pouvant aller jusqu'à la commission d'homicides, sont un objet de préoccupation majeure de nombreux professionnels de la santé mentale. Les comorbidités addictives, de plus en plus fréquentes, sont un facteur supplémentaire de risque de passages à l'acte dangereux pour certains de ces malades. Les prises en charge psychiatriques et psychologiques des auteurs pathologiques de ces violences peuvent être réalisées sous certaines conditions dans les unités pour malades difficiles, avec, si besoin, traitement des addictions.

Les dix unités pour malades difficiles françaises sont des services de psychiatrie sécurisés qui accueillent des personnes souffrant de pathologies mentales qui auraient pu réaliser ou qui ont réalisé des passages à l’acte dangereux.
Parmi les structures de santé mentale présentées dans ce dossier, les unités pour malades difficiles sont celles qui admettent des détenus présentant des troubles psychiques et des problèmes de dangerosité depuis le plus longtemps.
Lieux de soins à part entière, elles proposent des prises en charge intensives et pluriprofessionnelles. (R.E.)

Les unités pour malades difficiles (UMD) et les unités de soins intensifs psychiatriques (Usip) sont des services psychiatriques non sectorisés successivement créés pour répondre à des nécessités de soins intensifs, en milieu fermé et parfois à caractère médico-légal. Ces deux dispositifs sont amenés à prendre en charge des patients dont l'état clinique rend souvent trop complexe leur maintien dans des unités psychiatriques de secteur et de fait, nombre de leurs règles de fonctionnement diffèrent. Ce n'est pas le cas pour ce qui concerne les mesures d'isolement, de contention et l'application de la loi qui régit ces mesures.

Dans les unités pour malades difficiles (UMD) et les unités de soins intensifs psychiatriques (Usip), sont pris en charge des patients dont les pathologies mentales ont pu ou pourraient générer des passages à l'acte violent qui peuvent aller jusqu'à la commission d'homicides. Si, lors des prises en charge psychiatriques de ces patients, des mesures d'isolement et de contention peuvent être mises en place en dernier recours, d'une façon générale c'est l'apaisement symptomatologique et comportemental de ces personnes qui est de façon alternative recherché.