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Chez les personnes âgées, l’insuffisance cardiaque est l’une des premières causes d’hospitalisation et de difficultés dans la transition de l’hôpital vers le domicile. Les programmes de soins existants visent principalement les aspects physiologiques de la maladie et s’appuient rarement sur des bases théoriques. A partir du modèle de Roy, le but de cette étude était de développer une compréhension approfondie des difficultés et des facteurs influençant l’adaptation des personnes âgées insuffisantes cardiaques en transition de l’hôpital vers le domicile, en vue de développer un programme d’interventions infirmières. Basée sur un processus d’élaboration et d’évaluation d’intervention, cette étude qualitative descriptive implique à la fois une démarche déductive, par l’usage de théories intermédiaires et de données empiriques, et une démarche inductive, où des personnes âgées (n=7), des proches (n=6) et des professionnels de la santé (n=14) ont participé à des entrevues individuelles semi-dirigées. La triangulation des données montre des difficultés et des facteurs influençant l’adaptation au niveau physique, psychique et social. Situer l’expérience dans une vision globale de la personne offre des avenues pour recourir à des interventions pouvant contribuer à une meilleure gestion de la maladie chronique et à une meilleure qualité de vie.

Dans la continuité des prises en charge en établissement, il est important de visualiser le retour au domicile comme une entrée possible dans une nouvelle structure, un transfert interservices. Cela permet de se positionner dans une logique de décloisonnement de deux mondes – la ville et l'hôpital – qui semblent encore aujourd'hui bien distincts alors qu'ils font partie d'un seul et même parcours pour la personne soignée. Ce changement de lieu est la suite logique de l'épisode aigu qu'a constitué l'hospitalisation.

A la sortie des soins intensifs, la plupart des patients post-Covid-19 sévère sont considérés comme hors de danger et en voie de guérison. Une grande part de ces patients peuvent rentrer chez eux, mais certains continuent d'être fragiles et souffrent des effets secondaires de la maladie et de la lourde hospitalisation passée. D'autres ne bénéficient pas du soutien nécessaire à domicile. La réadaptation pulmonaire devient une étape déterminante pour le pronostic et un retour à domicile confortable. Elle permet à nombre de patients de retrouver confiance en leur corps et en ses potentialités, de combler le fossé entre une position passive médicalement sécurisée et la vie quotidienne, qui doit devenir aussi autonome que possible, et de réduire de façon optimale les risques de régression ou de rechute.