Documents  GOLSE Bernard | enregistrements trouvés : 4

Les bébés nés prématurément sont fréquemment sujets à troubles développementaux, d'autant plus sévères chez les petits âges gestationnels. Toutefois, la moyenne prématurité engendre elle aussi son cortège de difficultés, voire de troubles sensoriels, moteurs, cognitifs, comportementaux, relationnels et affectifs. Il est essentiel de mieux connaître la trajectoire développementale de ces enfants et ses différents aléas, afin de soutenir leur devenir le plus précocement possible.

Toute naissance prématurée peut s'avérer traumatique et représenter un facteur de risque pour le processus de parentalité et la qualité des interactions parent-bébé. La moyenne prématurité ne fait pas exception. Elle peut mettre à mal des fonctions parentales essentielles, telles que la disponibilité ou la sensibilité à l'égard de l'enfant, et engendrer des dysfonctionnements interactifs au sein des dyades parent-bébé. Dans certains cas, elle induit de véritables états psychopathologiques.

Aucun professionnel ni aucune équipe ne peuvent être soignants s’ils ne sont pas eux-mêmes bien accompagnés, bien “soignés”, c’est-à-dire si l’on ne prend pas bien soin d’eux. L’accompagnement des professionnels n’est donc pas un luxe, c’est une condition sine qua non de la qualité du soin et du prendre soin psychique. Après quelques rappels sur l’analyse des pratiques et les supervisions, l’impact du fonctionnement du bébé sur celui des professionnels (impact à prendre en compte quant à leur accompagnement) est envisagé avant d’aborder le concept de demande intransitive, qui est également à considérer dans le travail de supervision. (RE)