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«LA bonne santé, c’est de savoir vivre avec la maladie, la douleur, la mort». Cette citation est tirée de l’oeuvre de Thomas Mann, auteur de l’inoubliable nouvelle «La Mort à Venise» qui s’est intéressé aux liens qui unissent les malades et ceux qui les entourent et
cherchent à les aider, que ce soient des infirmières, des médecins, des physiothérapeutes, et d’autres. La relation dans les soins
d’urgence. Les dernières journées Balint [1] qui se sont déroulées à Gênes, avaient pour thème: «De l’intérêt de l’approche relationnelle dans les soins d’urgence». Dans l’esprit de la plupart des gens, un service d’urgence est un lieu de technologies pointues, où des interventions spectaculaires et rapides sont pratiquées par une équipe de spécialistes
hyper qualifiés qui travaillent à une cadence endiablée et ne s’arrêtent jamais ! On peut donc se demander quelle
peut être la contribution du psychodrame Balint – méthode qui privilégie le travail sur les relations entre soignants
et malades pour un tel service. De quelle manière les liens se tissent-ils dans un lieu où le temps est souvent compté?
Comment s’autoriser à se préoccuper de ses propres émotions dans un service où une bonne distance vis-à-vis
du patient est essentielle? Deux exemples ont illustré cette thématique lors des rencontres de Gênes. «Seule au monde avec
sa patiente» La première situation est celle vécue par Carola (tous les prénoms sont fictifs), infirmière en réanimation, avec
Béatrice, jeune fille admise en urgence pour une méningite.

S o i n s i n f i r m i e r s
C u l t u r e d e s s o i n s
Les rencontres Balint qui ont
lieu chaque année permettent
aux professionnels de la santé
d’échanger leurs expériences
par le biais du «psychodrame
Balint», basé sur la relation
soignant-soigné. Des moments
forts, où les émotions sont
partagées en groupe.