Documents  Sans domicile fixe | enregistrements trouvés : 16

Une dizaine de personnes sans domicile fixe ont été invitées à participer à un programme d’activités physiques pour améliorer leur état de santé.

Seuls les parcours moteurs et de marche ont été suivis assidûment pendant huit semaines

L’évaluation de la condition physique et de la qualité de vie a montré une amélioration de celles-ci, en particulier pour l’une des personnes.

Cependant, le manque de motivation et d’assiduité reste un obstacle à la pratique régulière.
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Des lieux de soins dédiés peuvent accueillir les personnes sans abri qui vivent des situations pouvant aller jusqu'à une incurie du fait de leur précarité sociale, de leurs troubles psychiatriques et/ou cognitifs. C'est le cas du centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre (92), en banlieue parisienne. Les professionnels y reçoivent en toute humanité des personnes dans des états physiques, de santé et d'hygiène souvent très dégradés. Le prendre soin y exprime toute sa richesse.

Cet article explore la pertinence de la médiation psychocorporelle que permet l'intervention socioesthétique auprès des personnes sans abri, notamment au regard de leurs spécificités corporelles et identitaires.
En nous appuyant sur une enquête ethnographique menée au sein d'un dispositif expérimental d'hébergement pour personnes en situation de grande marginalité (le "Village d'insertion"), nous détaillons ici les enjeux sanitaires, corporels et identitaires d'un tel type de prise en charge. La littérature scientifique et les socioesthéticiennes interrogées rendent d'ailleurs compte de l'enchevêtrement des dimensions corporelles et psychologiques que recouvre ce type de soins. Après avoir précisé les modalités de mise en œuvre des séances de socioesthétique au Village, nous nous focalisons sur les perceptions et attentes des personnes sans abri envers cette éventuelle prise en charge. Nous constatons enfin les effets de la socioesthétique sur les personnes sans abri afin de valider l'hypothèse selon laquelle les soins socioesthétiques leur sont bénéfiques (à différents niveaux et de différentes manières), tant sur le plan du rapport au corps que sur celui de l'estime de soi.

Depuis dix ans, le Dr Sylvie Quesemand Zucca partage ses activités entre son cabinet de psychiatre psychanalyste et l'équipe mobile Réseau Souffrances et Précarité de l'hôpital Esquirol, qui intervient en liaison avec le Samu social de Paris auprès de SDF dans la rue ou les centres d'hébergement. Dix ans de " grand écart entre deux univers ", mais aussi de va-et-vient entre deux expériences et deux pratiques qui se sont enrichies l'une l'autre. Au cours de ces années, le monde de la rue s'est agrandi, compliqué, diversifié, peuplé de nouveaux individus : des femmes, de plus en plus nombreuses, des jeunes errants, des étrangers sans papiers, des personnes âgées égarées... Un monde avec ses territoires, ses rites et ses routines, mais où la souffrance, la violence et l'alcool sont omniprésents. Sylvie Quesemand Zucca analyse les effets, sur la durée, de cette vie sur les personnes sans abri : la perte des repères fondamentaux que sont l'espace, le temps, le langage, le rapport à l'altérité et donc à l'échange. Elle montre, sans pathos, comment l'inutilité sociale, la honte, la relégation produisent une lente déshumanisation. Attentif et inquiet, son témoignage nous rappelle que les bords extrêmes de notre société révèlent une part centrale de sa réalité.