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Des résultats de recherche récents ont montré que l'exercice professionnel du personnel infirmier en milieux psychiatriques correctionnels est difficile dans la mesure où les opérations et la culture correctionnelles menacent le respect intégral de plusieurs aspects socioprofessionnels fondateurs des soins infirmiers. Cet article de recherche porte sur les activités du personnel infirmier exerçant dans un milieu correctionnel dispensant des services de soins psychiatriques. [...]

RESUME
Cet article présente les résultats obtenus dans le cadre d'une recherche portant sur l'identification et la gestion de la violence sur une unité psychiatrique et à l'urgence psychiatrique d'un hôpital québécois. Cette étude exploratoire et descriptive visait à examiner les perceptions et les stratégies de prévention et de gestion du personnel infirmier et des patients vis-à-vis de l'agressivité et de la violence manifestées par des patients. les résultats indiquent que le type de milieu influence la manière dont son perçues et prises en charge les problématiques liées aux comportements agressifs. les types de comportements jugés agressifs ou à risque diffèrent également d'une unité à l'autre. Par ailleurs, tant les patients que le personnel soignant sont décrits par tous les participants comme étant susceptibles de se comporter de manière violente et de subir les contrecoups de la violence. La prévention de l'agression et de la violence demeure un défi de taille en soins infirmiers psychiatriques, où se mêlent contraintes administratives et environnementales, complexification des cas cliniques, divergences interprofessionnelles et sentiments collectifs d'appréhension et de vulnérabilité.

Si la mesure de contention physique est généralement présumée thérapeutique par les soignants, ce n'est nujllement démontré. De leu côté les patients expriment au contraire des ressentis majoritairement négatifs. Cette recherche, réalisée à partir de 19 entretiens avec des patients hospitalisé en psychiatrie ayant vécu une expérience de contentio, fait émerger trois thèmes principaux : faire l'expérience de la contention, les besoins des personnes soignés, trouver des alternatives. S'appuyant sur les propos de patients, les auteurs explorent des pistes d'un meilleur positionnement des soignants.

Bien que la pratique en milieux psycho-légaux soit, à notre avis, extrêmement complexe, et qu’elle nécessite l’apport de différentes disciplines, les modèles conceptuels ou théoriques associés à cette pratique professionnelle demeurent rares ou mal adaptés. La proposition d’un modèle de pratique interdisciplinaire faisant l’objet de cet article constitue une tentative visant à corriger cette lacune. Les objectifs de cet article sont : de faire état des écrits scientifiques sur le sujet, de rapporter le plus fidèlement possible notre démarche de consultation générale auprès d’employés exerçant dans une institution psycho-légale et, enfin, de proposer un modèle de pratique interdisciplinaire résultant de cette consultation générale au sein de l’organisation. [R.E.]

En milieu psycholégal, les infirmières sont régulièrement confrontées à l'utilisation des mesures restrictives, telles que la contention chimique, et doivent constamment naviguer entre soin et contrôle. Le débat portant sur l'éthique de la coercition et de l'usage des mesures de contrôle pour la violence en contexte de psychiatrie est loin d'être résolu. L'objectif de cette étude est de comprendre le vécu éthique d'infirmières exerçant dans un milieu psycholégal canadien au moment d'administrer un pro re nata (PRN, médicament au besoin) contre le gré du patient. Le vécu de quatorze infirmières est analysé dans une perspective éthique critique grâce à l'analyse interprétative phénoménologique. A travers les trois catégories principales, certitudes, paradoxes et apprentissage, les résultats montrent que les infirmières doivent engager simultanément leur allégeance au patient, au système de justice et à la culture de l'institution totale. Ces allégeances multiples génèrent des paradoxes qui affectent la manière dont les infirmières actualisent leur rôle professionnel.

Introduction : la langue et la communication sont essentielles à la sécurité des soins et à la gestion des personnes aux prises avec un trouble de santé mentale, en particulier lorsque ces personnes sont des minorités linguistiques.
Objectifs/méthode : explorer ces réalités au sein d'une population en situation minoritaire linguistique en complément d'une revue de la littérature et des entrevues qualitatives. Les entrevues ont été menées à Ottawa, au Canada, auprès de patients francophones. Les études incluses dans la revue représentaient la littérature internationale sur les minorités linguistiques en général.
Résultats : dans l'ensemble, les expériences décrites dans les articles publiés étaient semblables aux expériences vécues des participants, ce qui suggère que des obstacles aux soins existent, même dans les contextes ayant pour mandat de fournir des services dans les deux langues officielles.
Discussion/conclusion : il y a de nombreux obstacles à la prestation de services de soins de santé mentale, et ce, quelle que soit la langue dominante. Toutefois, nous avons identifié comme distinct le sentiment intériorisé de responsabilité ressenti par les patients en situation minoritaire qui se sentent obligés de compenser ou de combler les lacunes linguistiques des prestataires.