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L’histoire des soins psychiatriques en prison est relativement récente, et les services médico-psychologiques régionaux – initialement nommés centres médico-psychologiques régionaux – s’implantent dans les différentes régions de France à partir de 1977.
Leurs missions principales sont la prévention et le traitement des maladies mentales et des addictions, ainsi que l’organisation du suivi des soins psychiatriques en postpénal.
Composés d’équipes pluridisciplinaires, ils proposent des évaluations et des suivis individuels ou groupaux, comme des dispositifs de soins plus spécifiques à certaines populations pénales. (R.E.)

Les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) accueillent les personnes détenues dans la même région sanitaire (hommes, femmes, mineurs) nécessitant une hospitalisation complète en psychiatrie, en soins libres ou en soins sur décision du représentant de l’État.
Elles sont implantées sur le site de centres hospitaliers, mais une enceinte pénitentiaire permet le contrôle des entrées et des sorties de patients, ainsi que la sécurisation du périmètre.
À ce jour, neuf UHSA sont en fonctionnement sur le territoire français. (R.E.)

En milieu psycholégal, les infirmières sont régulièrement confrontées à l'utilisation des mesures restrictives, telles que la contention chimique, et doivent constamment naviguer entre soin et contrôle. Le débat portant sur l'éthique de la coercition et de l'usage des mesures de contrôle pour la violence en contexte de psychiatrie est loin d'être résolu. L'objectif de cette étude est de comprendre le vécu éthique d'infirmières exerçant dans un milieu psycholégal canadien au moment d'administrer un pro re nata (PRN, médicament au besoin) contre le gré du patient. Le vécu de quatorze infirmières est analysé dans une perspective éthique critique grâce à l'analyse interprétative phénoménologique. A travers les trois catégories principales, certitudes, paradoxes et apprentissage, les résultats montrent que les infirmières doivent engager simultanément leur allégeance au patient, au système de justice et à la culture de l'institution totale. Ces allégeances multiples génèrent des paradoxes qui affectent la manière dont les infirmières actualisent leur rôle professionnel.

Introduction : la langue et la communication sont essentielles à la sécurité des soins et à la gestion des personnes aux prises avec un trouble de santé mentale, en particulier lorsque ces personnes sont des minorités linguistiques.
Objectifs/méthode : explorer ces réalités au sein d'une population en situation minoritaire linguistique en complément d'une revue de la littérature et des entrevues qualitatives. Les entrevues ont été menées à Ottawa, au Canada, auprès de patients francophones. Les études incluses dans la revue représentaient la littérature internationale sur les minorités linguistiques en général.
Résultats : dans l'ensemble, les expériences décrites dans les articles publiés étaient semblables aux expériences vécues des participants, ce qui suggère que des obstacles aux soins existent, même dans les contextes ayant pour mandat de fournir des services dans les deux langues officielles.
Discussion/conclusion : il y a de nombreux obstacles à la prestation de services de soins de santé mentale, et ce, quelle que soit la langue dominante. Toutefois, nous avons identifié comme distinct le sentiment intériorisé de responsabilité ressenti par les patients en situation minoritaire qui se sentent obligés de compenser ou de combler les lacunes linguistiques des prestataires.

Introduction : plusieurs écrits soulignent l'importance de la qualité de la relation entre de jeunes adultes présentant un trouble concomitant de santé mentale et lié aux substances, et leurs intervenants.
Contexte : ce phénomène complexe a toutefois été étudié surtout dans une perspective individuelle, alors que plusieurs résultats soutiennent le caractère systémique de cette relation.
Objectif : mieux comprendre, selon une perspective systémique, le phénomène de la relation entre ces jeunes adultes et leurs intervenants.
Méthode : une revue intégrative, encadrée par une approche systémique, a été effectuée à partir de six bases de données, d'une recherche manuelle de la littérature grise et d'une vérification des références.
Résultats : 532 écrits ont été recensés, et 44 d'entre eux ont servi pour l'analyse thématique qui a fait ressortir deux thèmes : l'environnement contraignant du système de santé et la relation au cœur des soins. Discussion : cette étude corrobore le rôle conjoint joué par le jeune et l'intervenant dans le développement et le maintien de leur relation, en reconnaissant l'importance des soins, de la confiance réciproque et de la relation hiérarchique.
Conclusion : les résultats peuvent constituer l'assise pour le développement d'interventions infirmières mettant à l'avant-plan la relation selon une perspective systémique.

En psychiatrie, les dimensions des soins informels occupent une place significative dans le travail infirmier et soignant. Une recherche en soins a identifié dans ses résultats les éléments préalables, intentionnels, qui facilitent, quand ils ne le conditionnent pas, les dimensions relationnels favorables à une rencontre lors des soins en hospitalisation temps plein. Aller à la rencontre apparaît comme un moment organisateur du soin en psychiatrie ouvrant sur une double temporalité, le temps de la rencontre et celui du projet de soin. (RE)