Documents  COMBRET Michel | enregistrements trouvés : 7

Depuis quelques années, nous recevons de nombreuses demandes de formation centrées sur les « bonnes pratiques » de la MCI et de la contention, dans un contexte où leur utilisation ne fait pas consensus. Pour apporter une réponse pertinente à ces demandes, nous les avons déconstruites. À notre sens, l’inflation de ces pratiques est, pour partie, liée à un manque de connaissance, notamment cliniques, sur les fondamentaux du soin en psychiatrie, à une perte de sens des accompagnements et au développement d’une idéologie sécuritaire en psychiatrie qui nuit à l’établissement
d’une relation de confiance. Nous avons donc fait le choix de centrer les formations proposées sur ces différents éléments pour repositionner la MCI et les contentions en « dernier recours ».
R.E.

Depuis plusieurs années, nous constatons une augmentation significative de la violence dans les services de psychiatrie et un accroissement considérable des mesures de restriction des libertés censées répondre à ce phénomène. Parallèlement, les soins relationnels ne semblent plus être une priorité dans notre discipline, ils sont parfois relégués à l’accessoire. Cet article propose une analyse de la seconde évolution, notamment en termes de perte de connaissances fondamentales, et fait l’hypothèse que les deux sont intimement liées. Le désinvestissement de la relation favorise nécessairement les passages à l’acte agressifs, l’impossible verbalisation des maux, conditionnée à une véritable rencontre, condamne à l’agir. Des solutions existent pour endiguer ces dérives mais elles demandent un réel investissement individuel et collectif. (RE)

La question du cadre thérapeutique est centrale dans l’organisation des soins en psychiatrie. Néanmoins, les professionnels semblent parfois en difficulté, au quotidien, pour appréhender les dimensions et les limites de ce concept. Ce cadre thérapeutique est essentiel, au sens strict du terme, et aucune structure ne peut s’en passer mais il ne suffit pas, en lui-même, pour soutenir une thérapie. Il a, avant tout, des dimensions organisationnelles et symboliques qui permettent l’instauration d’une véritable relation de soins. Pour être opérant, il doit être pensé pour autoriser celle-ci et doit éviter deux travers. Trop rigide, il ne permet pas d’établir une relation de confiance et rend stérile les échanges. Trop flou, il ne donne pas les repères nécessaires pour créer cette relation. Dans les deux cas, l’alliance thérapeutique ne peut pas s’établir, la collaboration est impossible, les personnes accompagnées sont cantonnées à un rôle passif. (RE)

Le problème de l'isolement et de l'usage des contentions en psychiatrie doit être pensé dans une perspective complexe. L'auteur postule ici que ces mesures relèvent d'habitus puissants des soignants, la socialisation professionnelle des soignants en psychiatrie étant fortement influencée par l'idéologie sécuritaire ambiante d'une part, et l'indigence des apports théorico-cliniques d'autre part. Réintroduire des compétences théorico-cliniques est essentiel, afin de favoriser la rencontre et soutenir les capacités de contenance psychique des soignants. (re)

La sémiologie psychiatrique se révèle complexe par une prédominance qualitative des signes et symptômes, par l'influence des contextes sur l'expression (ou non) de cette symptomatologie et par la subjectivité de l'observateur. Les carences de la formation initiale des différents professionnels exerçant en santé mentale n'arrangent rien. Comment aider les cliniciens à structurer, organiser et préciser leur recueil sémiologique et ainsi mieux le transmettre ? Ce sont là les objectifs de l'application Semio8G. Quand le numérique vient supporter la clinique... (RE)