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Depuis 40 ans,le pôle de santé mentale des villes de Mans en Baroeul, Hellemmes, Lesquin, Lezennes, Lesquin, Ronchin et Faches Thumesnil, conscient du rôle des savoirs expérientils dans le parcours de rétablissement des usagers, fait évoluer son organisation. Depuis la fin des années 1990, l'intervention d'usagers et d'experts d'expérience est ainsi exponentielle. Cet article présente leurs profils d'intervention, et les grandes étapes de transformation nécessaires au sein de l'établissement. Au-delà des modifications structurelles, les auteurs évoquent également les changements de culture qu'implique ujne orientation du projet de soin axé sur le rétablissement.

Le passage des soins de pédopsychiatrie au secteur de psychiatrie adulte est difficile. La nécessité de renforcer ce "pont" entre les services devient une évidence. Un dispositif centré sur l'évaluation et l'orientation des adolescents, mis en place il y a un an par l'établissement public de santé mentale (EPSM) Lille-Métropole, propose de faire collaborer localement les différentes institutions du secteur social, médical et scolaire travaillant avec des jeunes de 12 à 21 ans pour faciliter cette transition.(RE)

Le pôle de santé mentale des villes de Fâches-Thumesnil, Ronchin, Lesquin, Hellemmes, Mons-en-Baroeul, Lezennes (59G21) expérimente depuis plus de 30 ans une pratique communautaire, respectueuse des libertés individuelles des usagers. Parmi les restrictions de liberté, l’isolement et la contention mécanique nous paraissent des méthodes particulièrement violentes et pouvant être vécues comme extrêmement traumatisantes. Se fixer l’objectif de zéro isolement et zéro contention implique un changement profond des pratiques. Pourtant, cela est possible, à condition de penser l’organisation des soins en conséquence. Le pôle mène donc une réflexion continue, à la recherche de méthodes alternatives à l’isolement et à la contention. Au travers de la situation clinique de Monsieur Y., les auteurs montrent comment une situation d’agitation et de violence peut être désamorcée sans chambre d’isolement et sans liens, à condition d’accepter d’y consacrer suffisamment de temps et de moyens humains. Au final, la satisfaction des professionnels compense largement leur implication. Tout le monde est gagnant, à commencer par les usagers.
R.E.

Lorsqu’on évoque l’amélioration des soins en santé mentale, il est fréquent de penser amélioration des techniques de prise en charge et des traitements. Nous pensons que le gain le plus important à faire dans les prochaines décennies sera surtout centré sur l’amélioration de l’accès aux soins et la déstigmatisation. C’est pourquoi il devient urgent de transformer les pratiques vers des prises en charge plus respectueuses des droits et de l’attente des personnes en passant du cadre de soin au projet de rétablissement des personnes. Cela implique d’inviter les personnes qui sont ou ont été directement concernées à participer à la transformation, les plus à même de faire évoluer en instillant un autre regard, moins technique, qui permettra d’orienter les évolutions. Il est nécessaire d’accompagner les usagers à se positionner dans le système de soins et de favoriser le métier de la pair-aidance et de l’entraide. (RE)

Les programmes de soins en psychiatrie sont des mesures de contrainte ambulatoire, utilisées largement et de manière hétérogène. Le pôle de santé mentale 59G21, orienté vers le rétablissement, les utilisait dans le but de réduire l’atteinte aux droits des personnes contraintes aux soins. À partir d’une situation clinique d’échec de cet objectif, nous discutons leur place dans le système de santé et les raisons pour lesquelles nous avons choisi de nous orienter vers un objectif de “zéro recours”. (RE)

Le pôle de psychiatrie des Hauts-de-France a orienté son organisation afin de favoriser l’accès aux soins. Si l’objectif est d’améliorer le délai de consultation pour les patients, il correspond à un besoin des usagers qui s’accroît au fil des années. La clé repose sur une évaluation clinique précoce des situations de soins, puis sur une réponse adaptée pour le patient en termes d’orientation et de suivi. Améliorer l’accès aux soins est donc directement lié aux moyens humains et à l’organisation qui en découle. Les astreintes médicales, la permanence infirmière et psychologique et l’intérêt du secrétariat sont autant d’outils qu’il est nécessaire d’optimiser. (RE)