Un paradoxe actuel.
On assiste à un double mouvement dans la société :
- d'une part la volonté de s'affranchir de toute détermination biologique, physiologique, somatique. Le fantasme de construire son identité selon son seul désir est fortement revendiqué. Fantasme encouragé par les progrès spectaculaires de la médecine. Médecine qui peut alors se trouver instrumentalisée pour servir la volonté de maîtrise de soi. S'affranchir du vieillissement, de la maladie, voire de la mort avec le transhumanisme. S'affranchir de son sexe biologique. Retourner à une conception magique de la toute puissance de la pensée sur le corps ;
- d'autre part une volonté de tout vouloir ramener à un déterminisme biologique, l'homme neuronal déterminé par ses composantes biochimiques, son capital génétique. La réduction de la pathologie mentale à ses composantes organiques. RE

Niveau d'autorisation : Public

Numéro de revue : Vol.21 N°1