- n° Vol.15 n°2 - pp. 111-117
La contribution poursuit l’enquête sur l’élaboration de la notion de « personne âgée » et sur la substitution de cette notion à celle de « vieillard ». Selon notre hypothèse, la notion de « personne âgée » serait une construction politique, davantage qu’une production du discours médical et du discours administratif. Ce nouveau volet s’intéresse à la construction de la Cité des vieillards. L’inondation du 31 mai 1856 décide l’abbé Camille Rambaud à bâtir une cité ouvrière à Lyon pour loger la population industrieuse de La Guillotière jetée à la rue. Il entend offrir aux plus pauvres un logement contre un loyer modique. Face à la déroute du projet, la Cité s’ouvre alors aux seules personnes âgées pour leur offrir un foyer, en les laissant jouir du fruit de leur travail, de l’accès aux biens de consommation, de la visite des familles. Cependant, et contrairement aux desseins de C. Rambaud, le vieillard n’accède pas au statut de personne. Alors que son allure de vie a changé, les normes morales et sociales qui surveillaient sa vie, enserrent son existence. Dans la Cité, il n’y a pas de place pour un projet existentiel propre aux personnes âgées. RE
La contribution poursuit l’enquête sur l’élaboration de la notion de « personne âgée » et sur la substitution de cette notion à celle de « vieillard ». Selon notre hypothèse, la notion de « personne âgée » serait une construction politique, davantage qu’une production du discours médical et du discours administratif. Ce nouveau volet s’intéresse à la construction de la Cité des vieillards. L’inondation du 31 mai 1856 décide l’abbé Camille ...
Personne âgée ; Société ; Allocation spéciale vieillesse ; Humanisme
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