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La pratique avancée infirmière est l’une des pistes proposées par les politiques pour répondre aux nouveaux besoins des personnes soignées dans un système de santé en pleine mutation.
Il est donc intéressant de conceptualiser les fondements théoriques de ces nouvelles pratiques, afin d’en révéler le sens.
Pour ce faire, nous évoquerons quelques-unes des missions de l’infirmier en pratique avancée, qui a pour objectif premier de dispenser des soins de haute qualité.
Nous démontrerons ensuite que l’évolution des soins infirmiers, permettant aux professionnels de déployer leurs compétences et de gagner en responsabilité, se fait bel et bien au service de la personne soignée. (R.E.)

Les programmes de diminution du recours aux mesures coercitives soulignent l’importance de l’implication du patient dans ses soins et de l’utilisation d’outils formalisés. Une unité d’admission en soins psychiatriques adulte propose au patient hospitalisé un outil spécifique : le “Questionnaire préventif de la gestion des émotions”, dès l’accueil en unité. Ainsi, en cas de période de crise, les soignants sauront quels sont les souhaits du patient, ce qui facilitera la mise en œuvre d’un partenariat de soins, guidé par deux théories de sciences infirmières. (R.E.)

Le concept d’holisme demeure difficile à saisir et à enseigner tant il revêt un caractère polysémique. Dans les réflexions menées actuellement sur la construction des programmes en sciences infirmières, il apparaît nécessaire de proposer des points de repère dans l’acception donnée à cette notion largement employée mais peu conceptualisée. Les soins infirmiers partagent une vision à la fois globale et unique des patients ; or, leur enseignement, ancré dans la substance des sciences infirmières, reste à définir. En s’appuyant sur les travaux de Hesook Suzie Kim, théoricienne anglophone, cet article explicite une partie de son modèle d’analyse de la pratique infirmière. Celui-ci se compose de quatre domaines distincts répondant au besoin d’identifier la dimension holistique du savoir infirmier à enseigner. (R.E.)

Attendue depuis de nombreux mois, voire plusieurs années, la réforme du métier d’infirmier est en chemin.Toutefois, il va s’agir de déterminer quelle gradation de l’évolution des compétences sera arbitrée en vue de garantir l’acceptation conceptuelle de la démarche de la part de tous les acteurs et de répondre aux enjeux modernisés du rôle de l’infirmier.
Le sujet d’une élaboration rénovée du décret d’actes datant de 2004 reste au cœur des débats. Mais sur quelle base juridique faudra-t-il désormais s’appuyer pour reconnaître et valoriser le champ disciplinaire des sciences infirmières ?
Décret de compétences et définition du métier par missions sont les premières pistes suggérées. La voie de la licence nationale, en remplacement du grade, devra également être évoquée lors des travaux sur la formation en vue d’asseoir la filière académique de la discipline. (R.E.)

Dans le contexte de l’universitarisation des professions paramédicales, de l’appel à projet d’expérimentations prévu par la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche et de l’arrêté du 26 avril 2022, de nombreux projets ont vu le jour dans le but de renforcer les échanges entre les formations aux métiers de la santé et de favoriser l’émergence de parcours novateurs pour les étudiants en soins infirmiers. Deux sont en cours à l’université Paris-Est Créteil. (R.E.)

Les transformations de la formation infirmière sont intimement liées à celles du système de santé.Ces évolutions, aussi importantes soient-elles, ne s’avèrent pas suffisantes.La profession infirmière doit en effet continuer à occuper une position de pivot au sein du système de santé et ses représentants pouvoir poursuivre leurs études pour compléter leurs compétences soignantes avec d’autres disciplines.Cela passera par la délivrance d’une “vraie” licence en sciences infirmières par l’université et par la mise à jour du référentiel des étudiants, afin qu’il soit en cohérence avec le développement de la profession et le travail en interprofessionnalité. (R.E.)