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La crise du milieu de vie est devenue un lieu commun dans les magazines, romans et films grand public. Cette notion relève-t-elle du mythe ou repose-t-elle sur une réalité scientifique ?

Qui n’a pas autour de soi, parmi ses proches, ses amis ou parfois même au sein de sa propre famille, une personne qui, à l’aube de la seconde moitié de son existence, a « tout plaqué » pour refaire sa vie ? Du quinquagénaire quittant du jour au lendemain compagne et enfants pour une jeune femme de vingt ans sa cadette au chef d’entreprise confortablement installé vendant sur un coup de tête son affaire prospère pour faire le tour du monde en voilier : loin de toute caricature, ces situations existent bel et bien ; elles sont mêmes suffisamment courantes pour être à l’origine d’une expression désormais entrée dans le langage courant : la crise du milieu de vie. (R.E.)

Si l’on a tout à découvrir en arrivant au monde, l’apprentissage n’est pas le privilège exclusif de la jeunesse, il est possible tout au long de la vie. Mais à la condition d’y trouver du plaisir…

Cent milliards de cellules cérébrales à la naissance. C’est notamment avec ce bagage que l’apprentissage du monde, de soi, des autres commence. Et ce n’est qu’un début : les récentes recherches en neurosciences ont mis en évidence un cerveau en constante évolution, paré pour toutes les découvertes. À l’imagerie cérébrale, une équipe de l’université de Californie a ainsi révélé sa croissance ultrarapide durant les trois premiers mois, sa taille passant du tiers à la moitié d’un cerveau adulte, avec une progression d’1 % par jour (1). Et à la fin de la première année, il aura augmenté de 101 % ! Le pic de matière grise (les neurones) est atteint à l’adolescence, avant de commencer à se réduire, tandis que la matière blanche (les connexions entre neurones) ne cesse de croître jusqu’à 30 ans. On vient même de découvrir que le cerveau adulte (en particulier le gyrus fusiform, zone de la reconnaissance des visages) grandissait toujours, et que le tissu en croissance avait un réel impact sur le fonctionnement cérébral ...
Le cerveau n'en finit donc pas de livrer ses secrets sur sa plasticité et sa capacité régénératrice qui nous permettent d'apprenre bien après la fin de nos études. "Tout n'est qu'une question de désir et de plaisir", selon le professeur Pierre-Marie Lledo de l'Institut Pasteur (auteur de Le Cerveau, la machine de l'humain, 2017). Seulement ? (R.E.)

Paix, prospérité, plein emploi, foi dans le progrès : les baby-boomers ont occupé une place privilégiée dans l’histoire… Tout en se retrouvant à la fois acteurs et spectateurs de bouleversements sans pareil.

Il existe, dans la pyramide des âges qui reflète l’actuelle composition de la population française, une génération à maints égards singulière, dont les traits particuliers constituent une clé pour décrypter le dernier demi-siècle de notre histoire nationale. Son identité démographique et historique est bien connue et souvent rappelée : la France connut à la Libération un bond spectaculaire de ses naissances annuelles et, si un tel taux élevé de natalité s’y poursuivit jusqu’aux années 1970, il existe au sein de cette tranche trentenaire une strate grossièrement décennale ayant une histoire commune.
La génération des 4P : "P" pour paix, prospérité, plein-emploi et foi dans le progrès. (R.E.)

Le passage à la retraite n’est pas un long fleuve tranquille. Il nécessite plusieurs conditions pour atteindre un nouvel équilibre et se mettre dans la peau du retraité heureux.

« L’âge d’or des tempes grises », « les bienfaits de la silver économie », « le petit guide de la retraite heureuse », « c’est maintenant que la vraie vie commence ! »… À l’heure où la population des plus de 65 ans ne cesse d’augmenter (en France, ils sont actuellement 12,5 millions de personnes), où l’espérance de vie n’a jamais été aussi longue (82 ans en moyenne), la retraite est devenue un nouvel âge de la vie dans lequel il est permis de se projeter. Les 60-80 ans, souvent en meilleure santé que les générations précédentes, sont déterminés à profiter de cette « troisième vie » qu’ils pourront construire à leur guise, libres de leur temps et du choix de leurs activités. Cette mutation démographique est devenue un véritable phénomène économique (en Europe, le niveau de vie des retraités a rejoint celui des actifs), sociologique et culturel : les séniors voyagent, fréquentent de nombreux clubs de sport, s'investissent dans des associations de tous ordres et affluent sur les bancs des universités populaires ...
Le marché de l'édition n'est pas en reste. Les publications sont devenues innombrables, sous forme de guide de coaching, de bandes dessinées, de DVD et même de cahiers d'exercices, invitant à réussir une "retraite heureuse".
Le passage à la retraite cacherait-il quelques embûches qui viendraient assombrir ce tableau idyllique et hédoniste dans lequel la fin du travail, pour une fois, ne serait plus l'objet d'un débat politique ou de la dépression des chômeurs ? (R.E.)

En 1997, ADSP publiait deux dossiers sur le vieillissement. Que s'est-il passé depuis ? De nombreux débats ont eu lieu, des réformes ont été adoptées, des dispositifs mis en oeuvre. Voici un bilan des améliorations apportées et des problèmes qui demeurent : insuffisance de la coordination des dispositifs complexes mis en place, prises en charge déterminées selon l'âge alors que les besoins sont liées à la dépendance, et création d'un cinquième risque, qui assurerait le financement de la dépendance par la solidarité nationale. RE

Par hypothèse, l’intergénération s’inscrit dans une dynamique de réciprocité où la transmission ne va pas seulement des seniors vers les jeunes, mais peut aussi faire le chemin inverse z Ainsi, dans l’entreprise, les plus âgés, qui ont l’expérience, conseillent leurs cadets z À l’inverse, ces derniers, qui bénéficient de l’appétence pour les technologies numériques, sont en mesure d’aider leurs aînés à utiliser tel ou tel outil z L’un des ressorts de la performance d’une organisation provient en grande partie de la qualité de la coopération entre les générations z Les différences entre celles-ci débouchent rarement sur des oppositions, d’autant que l’âge n’est pas le déterminant majeur de l’identité des personnes. (re)

"On ne fait pas assez pour les personnes âgées et on n'en parle pas assez" : c'est le principal enseignement du sondage par la sofres pour la fédération hospitalière de France. Deux ans après la canicule, la société ne semble pas prête à faire face à l'augmentation du nombre de personnes âgées. La dernière édition de Géronto expo, qui s'est déroulée du 2 au 8 mars dernier (...) a été l'occasion de commenter ce sondage et de faire le point sur les différentes mesures gouvernementales.