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La rumination est un mode de réponse à la détresse, une stratégie d’adaptation pour tenter de contrôler un affect désagréable, qui consiste à se concentrer de façon répétitive et passive sur les symptômes négatifs, sur leurs causes et leurs conséquences possibles. En psychiatrie, elle est à la fois un dénominateur et un médiateur commun aux troubles dépressifs et anxieux, aux psychotraumatismes, aux troubles du comportement alimentaire et aux addictions. Point sur la recherche et perspectives. (RE)

L'anorexie mentale est une maladie psychiatrique potentiellement fatale. Les facteurs impliqués dans son développement et son maintien sont d'origine psychologique, familiale, socio-environnementale et biologique. Les manifestations et les complications sont à la fois somatique et psychiatriques, et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire. La guérison est possible et intéresse 2/3 des cas, même si les rechutes sont fréquentes, justifiant un suivi au long cours. Un dysfonctionnement des circuits cérébraux de la motivation, des analogies avec les addictions, et des altérations de la régulation métabolique représentent des pistes de recherche intéressantes pour développer de nouvelles stratégies de prévention et traitement. (RE)

Les personnes qui souffrent de troubles de conduites alimentaires peuvent parfois accéder tardivement aux soins, ce qui impacte négativement l'efficacité des interventions thérapeutiques. Le centre expert d'évaluation de la Clinique des maladies mentales et de l'encéphale (CMME) vise à accélérer la reconnaissance des troubles et à engager les patients dans un processus thérapeutique précoce et concerté qui améliore le pronostic du trouble. Un parcours de 3 jours se termine par une journée dédiée à la découverte expérientielle d'une mulicité d'approches psychothérapeutiques. Elle est organisée en deux temps, le premier temps comportant la participation à des atelù les patients découvrent en petits groupes les notions clés et les modalités de déroulement de chacune des approches psychothérapeutiques présentées ; le deuxième temps, à la fin des ateliers, prévoit un entretien individuel de bilan et d'orientation avec un psychologue dans le but d'aider les patients à s'engager dans un travail psychothérapeutique adapté à leur trouble, mais aussi à leur propre demande. Les premiers résultats de l'étude de ce dispositif montrent un effet positif sur la capacité d'"insight" duj patient et sa motivatio à s'engager activement dans des soins psychothérapeutiques. (RE)