Documents  BENAZZOUZ Marie | enregistrements trouvés : 9

En traumatologie, l'annonce de l'amputation d'un membre constitue une étape fondamentale dans le parcours de vie d'un patient. L'amputation peut être traumatique et survenir sur le lieu de l'accident avec, pour le patient, une découverte de la situation à son réveil. L'amputation peut aussi être la conséquence d'un échec des thérapeutiques mises en œuvre pour sauver le membre blessé. Si les enjeux pour l'infirmière sont différents selon que le patient découvre son amputation a posteriori ou qu'on lui annonce la nécessité d'amputer après avoir tout tenté, son rôle reste fondamental dans l'accompagnement.

La pathologie rachidienne constitue un problème majeur de santé publique. On parle d'ailleurs parfois de "mal du siècle" au regard du nombre croissant de personnes concernées. Il peut s'agir de lombalgies ou de cervicalgies, mais quels que soient le mécanisme et l'âge du patient, ses conséquences sur la qualité de vie sont indéniables. Dans le cas de la scoliose, qui peut provoquer une altération de l'image corporelle chez des patients jeunes, la prise en charge nécessite, outre une éventuelle chirurgie, un accompagnement au long cours.

La pathologie chirurgicale rachidienne est très riche et couvre tous les âges. Appartenant aussi bien à l'orthopédie qu'à la neurochirurgie, cette spécialité chirurgicale est très variée dans ses techniques comme ses indications, adaptées au contexte : traumatologie ou chirurgie programmée, objectif fonctionnel évalué à la lumière de la demande fonctionnelle immédiate ou de l'évolution prévisible. Malgré cette grande diversité, la prise en charge, de l'indication opératoire posée jusqu'à la rééducation postopératoire le cas échéant, est très codifiée. Elle répond à des définitions et des paramètres précis, transposables systématiquement dans des parcours de soins au sein desquels l'infirmière aura toute sa place, aussi bien en termes de coordination et d'accompagnement, qu'en salle de réveil, salle d'hospitalisation, centre de rééducation, soins à domicile, etc.

Une enquête de Santé publique France publiée en février 2019 constate que 23% des femmes de 18 à 75 ans boivent entre une et six fois par semaine (+4 points vs. 2014). Cette tendance à la hausse de la consommation d'alcool chez les femmes n'est pas sans conséquences sur la santé, d'autant qu'elles sont plus sensibles à la toxicité de l'alcool. Souvent stigmatisées pour leurs consommations, les femmes ont du mal à demander de l'aide et présentent des difficultés d'accès aux soins spécialisés. Les infirmières sont pleinement impliquées dans le repérage précoce systématique des consommations d'alcool à risque des femmes et le suivi pluridisciplinaire et spécialisé en cas d'habitude problématique. L'information et la prévention sont également essentielles, notamment auprès des femmes enceintes.

Les traumatismes graves représentent la cause principale des décès des sujets jeunes pouvant engendrer des handicaps lourds. La prise en charge des patients traumatisés graves est donc un réel enjeu de santé publique. Ces patients sont accueillis dans des centres de référence et nécessitent l'intervention d'une équipe pluridisciplinaire, où le rôle de l'infirmière est central que ce soit lors de l'accueil, lors de son passage au bloc opératoire ou lors des suites de prise en charge. Ces situations sont parfois source de stress pour les équipes du fait de leur niveau de gravité et du degré de réactivité qui est attendu des équipes, et la simulation en santé a toute sa place pour permettre aux équipes de mieux les appréhender.