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Différentes formes de fatigue psychologique liées au travail reposent sur un socle commun : la fatigue émotionnelle, dimension nodale du burn-out, qui fait lui-même le lit, chez les soignants, de la fatigue compassionnelle. L’auteur s’attache à définir ces notions et la façon dont elles s’articulent. Les professionnels de soin, qui doivent par définition fournir un important travail émotionnel, au coût psychique élevé, sont particulièrement en risque de cette fatigue émotionnelle. Elle peut être aggravée par le manque de reconnaissance. La fatigue compassionnelle désigne une forme particulière du burn-out affectant les professionnels de la relation d’aide. RE

Un manque d'humanité dans la prise en charge à l'hôpital est souvent ressenti par les patients. Il se traduit tout particulièrement par le peu de spécificité de la relation soignant-soigné. Une expérience hospitalière relatée ici est l'occasion de s'interroger. In fine, il semble que la création d'une relation singulière avec le patient soit toujours possible et repose aujourd'hui plus que jamais sur les capacités individuelles de chaque professionnel de santé.

Nous abordons la question de la tension entre standardisation et humanisation dans les professions paramédicales, en se concentrant sur le rôle des cadres de santé. La standardisation des pratiques en santé est souvent perçue comme un gage de qualité et de sécurité dans les établissements de santé, conformément aux recommandations d'organismes tels que la Haute Autorité de santé en France. En parallèle, l'humanisation des soins se présente comme une réponse aux besoins individuels des patients, mettant l'accent sur le care et l'individualisation du soin. Il est question ici d'interroger la possibilité de concilier ces deux approches dans les pratiques soignantes.

Depuis plusieurs années, au sein des hôpitaux, raisonne une terminologie qui s'apparentait, il y a plusieurs décennies, au domaine de l'industrie : standardisation, protocole, procédure...
De nos jours, ces vocables rythment voire encadrent les parcours de soins et les pratiques professionnelles. Ils sont un fil rouge pour les soignants dans leur quotidien. Ils formalisent, conditionnent des gestes, des prises en charge quel que soit le niveau de complexité. De plus, ils sont des outils au service de la qualité des soins exigibles par les autorités évaluatrices. [...]
Il faut remettre la relation soignant-soigné au cœur des pratiques professionnelles mais aussi des organisations dans un écosystème de plus en plus contraint par des normes et des exigences règlementaires. Une relation reposant sur la confiance et le partage qui se construit tout au long des parcours de soins, de vie.