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Le conflit peut être vu comme une situation à régler ou un matériel psychique à traiter. Pour les patients carencés, le conflit est souvent une modalité de fonctionnement et de communication qui leur permet de se "débarrasser", en les expulsant chez l'autre, des éléments internes incontenables et non mentalisables. Malgré les impacts éprouvant pour les soignants, ce type de conflits peut être mis à profit d'une évolution pour le patient s'ils sont compris dans son histoire individuelle et travaillé de manière à donner sens à cette dynamique relationnelle particulière pour que le patient puisse l'intégrer. Les supervisions cliniques sont des espaces privilégiés au travail spécifique de ces situations cliniques. (re)

La démarche “accompagner la mobilité de la personne aidée en prenant soin de l’autre et de soi”, dite ALM, est un changement culturel. À partir d’une évaluation, le soignant construit un soin personnalisé lors de chaque situation de transfert, en fonction des capacités préservées du patient, avec les moyens adaptés. Cette approche favorise la qualité du soin, la bienveillance envers les aidés pendant les opérations de transfert, et préserve la santé des professionnels. (RE)

La démarche d’aller vers un thérapeute est le fruit d’une contingence de la vie, un réel douloureux, parfois à peine repérable et qui devient répétitif ou insupportable. Le thérapeute prend appui sur cette aventure qui commence afin de révéler l’objet qui se niche dans la parole du patient. Pour orienter ce travail se croisent le transfert, le symptôme et la part de jouissance. L’aventure de la parole prend ainsi le risque d’aller vers l’intime, présent dans ce qui fait souffrance. Un point de vue psychanalytique est précieux pour éclairer les enjeux du champ relationnel. (RE)

La supervision clinique à destination des soignants est une démarche issue de la psychanalyse et fait référence aux concepts de transfert et de contre-transfert. La naissance des courants psychanalytiques, leurs transmissions et la mise en mouvement de leurs différents aspects théoriques a conjointement nécessité la mise en place d’un compagnonnage. Freud, en développant les fondements de la psychanalyse, a corrélativement initié des échanges réguliers avec ses pairs pour approfondir ses réflexions et améliorer la compréhension des processus conscients et inconscients à l’œuvre dans la relation de soin. Cette démarche continue d’évoluer avec les approches systémiques. (RE)