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Le bilan initial et les premiers soins conditionnent la qualité du traitement chirurgical secondaire des plaies complexes de la main. Le soignant primo-intervenant en est l’acteur principal. L’analyse de la gestion de ces traumatismes “en situation dégradée” permet de dégager les étapes essentielles de prise en charge initiale : contrôle du saignement, prévention de l’infection et bilan lésionnel précis. Le transfert secondaire vers un centre spécialisé est ainsi optimisé. (RE)

Une unité d’hospitalisation de psychiatrie de l’âge avancé a intégré la pratique de massages des mains. Une recherche montre que ce nouvel outil apaise les patients (niveau de stress et d’agitation en diminution) et a également des effets bénéfiques pour les soignants (stress et humeur). Elle révèle par ailleurs la complexité de la relation soignant-soigné et met en jeu leurs vulnérabilités mutuelles. L’auteur décrit la méthodologie et les principaux résultats de l’étude et présente les données de la littérature sur les comportements d’agitation dans la démence et les besoins de contacts physiques des personnes âgées. Elle précise également le processus du « cycle du toucher », élaboré par Prayez, qui découpe en 4 étapes la réalisation d’un contact physique dans les soins. (RE)

Les greffes de tissus composites ou allotransplantations composites vascularisées sont sorties aujourd’hui du stade expérimental pour entrer dans une pratique rare mais codifiée dont les résultats sont connus. Au-delà de l’acte chirurgical et du traitement, un accompagnement par des personnels paramédicaux est essentiel pour la bonne réalisation des prélèvements de la greffe, de l’adhérence au traitement et des résultats fonctionnels. Les actions spécifiques du personnel soignant tout au long de la prise en charge prennent aussi toute leur importance.(RE)

La main permet, dès la naissance, de nous approprier le monde qui nous entoure grâce à ses récepteurs sensibles. Elle fait le lien entre le geste technique et la relation dans le soin. Si elle peut faire autant de bien que de mal, la main nous oblige à penser cette interaction par le toucher pour perfectionner nos pratiques professionnelles en fonction des histoires de vie, des sensibilités des personnes que nous soignons mais aussi des nôtres. (RE)

Un proverbe d’origine médiévale dit “jeux de mains, jeux de vilains”. Nous souhaitons l’inverser en “jeux de mains, jeux de bien” et montrer que, du commencement à la fin de la vie, le toucher, quand il est pratiqué avec tact, devient soin. En psychiatrie, il prend le sens spécifique d’être à l’écoute, sans jugement préconçu ni a priori idéologique ou normatif : prendre soin, care plutôt que cure. Il est vain de prétendre soigner des maladies mentales sans comprendre l’histoire singulière de chacun de ceux qui en sont atteints. Déjà au xviiie siècle, Philippe Pinel et son adjoint Jean-Baptiste Pussin l’avaient compris : le care est aux sources du “traitement moral des fous”, lui-même à l’origine de la psychothérapie institutionnelle. Un bref détour par le Moyen Âge, et la pratique de la thaumaturgie, confirmerait que la main, plus que tout autre sens, est guérisseuse. (RE)