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C’est la question posée à une centaine de chercheurs, chercheuses et universitaires dans un ouvrage en deux tomes (éd. Matériologiques, 2017- 2018, sous la direction de Marc Silberstein).

Morceaux choisis :

- Evelyne Heyer, anthropologue généticienne au MNHN, Musée de l'Homme : "Une ouverture au monde"
- Bérengère Dubrulle, physicienne au CNRS : "Un enchantement"
- Michel Morange, biologiste et historien des sciences à l'ENS : "Une liberté"
- Lauriane Mouysset, économiste écologique au CNRS, Bordeaux : "Un terrain de jeu"
- Anouk Barberousse, philosophe des sciences à Paris IV : "un sport d'équipe"

[R.E.]

Durant la pandémie de Covid-19, un grand nombre d'articles ont été publiés. En effet, entre le 1er janvier 2020 et le 30 septembre 2021, 159 856 articles incluant le terme ­“Covid-19” dans le titre ou le résumé ont été référencés sur PubMed, dont 123 178 uniquement dans le titre, soit 7 612 nouveaux articles chaque mois en moyenne. Alors que cet engouement à publier peut paraître précipité dans le cas d'une pandémie, il est aussi l'occasion de s'interroger sur les raisons qui poussent les cliniciens-chercheurs et les enseignants-chercheurs à diffuser leurs travaux de recherche, particulièrement au regard du contexte de transformation du système de santé en France, qui s'appuie en partie sur une refonte de l'organisation des métiers de la santé, et notamment sur la création de nouveaux métiers tels que celui d'IPA.
L'objectif principal de cet article est de discuter de la réalité de l'importance des publications dans la carrière d'un clinicien-chercheur ou d'un enseignant-chercheur. Pour ce faire, il a été nécessaire de mettre les arguments carriéristes en perspective de ce que doit être la publication scientifique : un outil de diffusion de nouvelles connaissances scientifiques. [extrait]