Documents  STIGMATISATION | enregistrements trouvés : 15

Les processus de stigmatisation et d’autostigmatisation peuvent entraver le processus de rétablissement. Des stratégies thérapeutiques se développent pour réduire ces freins au rétablissement. Cet article montre, plus spécifiquement dans le cadre de l’analyse interactionnelle, comment le dévoilement de soi du professionnel, quand il est intentionnel et centré sur le patient, peut modifier la posture de ce dernier. La séquence qui permet ce changement de posture est décrite au travers d’une situation emblématique. (RE)

Le concept d'addiction s'est imposé au-delà des approches morales de la fin du XIXème siècle comme un comportement pathologique. Les manuels de classification des maladies mentales permettent, avec la notion de troubles liés aux substances, de les aborder avec une vision médicale. Objet de nombreux débats souvent passionnés, voire clivants, l'addictologie requiert une approche clinique. La prise en charge de l'addiction nécessite l'intervention de professionnels issus de différents champs, médicaux, infirmiers, psychologiques, sociaux. Cette multidisciplinarité renvoie chaque intervenant à sa propre identité soignante dans le respect de l'identité de chacun.

Les sociétés, à travers les époques, ont toutes accordé une place variable aux "fous". Cette place a évolué, de la période de la Renaissance, où elle joue un rôle important notamment dans la production littéraire et artistique (La Nef des fous, de Sébastien Brant, ou encore les oeuvres de Jérôme Bosch), jusqu’à l’époque étudiée par Michel Foucault dans son Histoire de la folie à l’âge classique, où le "fou" est mis à l’écart de la société, au même titre que les pauvres, les criminels et les marginaux.

La schizophrénie est une pathologie grave, qui apparaît à l’adolescence ou chez le jeune adulte, avec différents modes d’entrée. Les soins de ville sont souvent les premiers mobilisés, en dehors de l’urgence psychiatrique. La non-reconnaissance de la maladie par le patient représente un défi pour l’adhésion aux soins. Une hospitalisation peut s’avérer nécessaire, et sera relayée après la sortie du patient par de nombreux professionnels médicaux et médico-sociaux. L’objectif de cette prise en charge est le maintien de l’autonomie et des liens sociaux. (RE)

Les personnes obèses sont victimes d’attitudes et de comportements hostiles qui les stigmatisent du fait de leur apparence physique.
Si cette grossophobie est déjà bien décrite au niveau socio-professionnel, elle est aussi présente dans le monde soignant, tant par le matériel inadapté que par l’attitude négative des professionnels de la santé.
Cela tend à éloigner du soin les patients obèses et à les isoler davantage.
Des solutions existent pourtant pour lutter contre cette discrimination.
[R.E.]

La stigmatisation existe depuis l'antiquité. Il n'en demeure pas moins qu'elle persiste encore aujourd'hui et apporte son lot de conséquences négatives. Les aspects structuraux, interpersonnels et intrapersonnels s'entrecroisent et affectent la vie de plusieurs personnes en termes d'accès aux soins, de rétablissement et de qualité de vie. Même si la réduction et la prévention de la stigmatisation furent une priorité pour les chercheurs et les intervenants du milieu au moyen de campagne de sensibilisation, les résultats demeurent mitigés. S'il est difficile d'expliquer un tel échec, nous pensons que la philosophie peut être utile pour explorer d'autres possibilités. Nous introduirons une perspective philosophique selon la pensée de Georges Canguilhem et de Judith Butler afin d'aborder autrement la stigmatisation. Pour conclure, nous pensons qu'il devient nécessaire d'introduire de nouvelles manières de pratiquer la médecine, la psychiatrie, la psychologie et la sociologie en évitant le piège de la logique binaire du tiers exclu et en élargissant le spectre des possibilités. Promouvoir la subjectivation peut devenir une manière d'aider les personnes à comprendre leur maladie comme une réalité qui favorise le changement et la créativité. RE

Dans le cadre de son projet d’établissement, un établissement public de santé mentale situé dans l’Essonne a souhaité développer la recherche paramédicale. Le thème de la stigmatisation des infirmiers exerçant en psychiatrie a été retenu z À partir d’une méthodologie qualitative, des entretiens ont été menés avec deux groupes constitués de professionnels et un autre composé d’étudiants infirmiers, le but étant de parvenir à savoir s’ils ont le sentiment d’être stigmatisés par leurs pairs et/ou par la société en général z Les résultats obtenus interpellent. (R.E.)

La Haute Autorité de santé inscrit comme enjeu prioritaire l’engagement des patients et usagers. Vingt ans après la loi dite Kouchner relative aux droits des malades et dans un contexte de crise générale des secteurs sanitaire et médico-social, les représentants des usagers sont plus que jamais attendus pour faire valoir les droits des usagers, et pour coconstruire avec les professionnels des projets garantissant la qualité et la sécurité des soins. À l’heure de la démocratie en santé, ce sont à la fois les usagers du système et leurs représentants que nous souhaitons voir “participer” avec les professionnels. Faire vivre la démocratie en santé en psychiatrie et santé mentale requiert de composer nécessairement avec le poids de la stigmatisation et les vulnérabilités (handicap, socio-économique, etc.) des publics accompagnés. (RE)

Souffrir d’un trouble psychique, être suivi en psychiatrie, cela peut être stigmatisant pour les personnes concernées par ces troubles. Agir contre la stigmatisation en santé mentale est un processus lent et complexe mais pas impossible. Écouter les personnes concernées raconter leur vécu de ces troubles participe à changer les regards et les représentations. Mais partager son histoire en public nécessite de préparer sa prise de parole. Fort de son expérience d’accompagnement de ces personnes, le Psycom propose quelques repères pour intervenir face à un public. (RE)

À l’heure actuelle, il n’existe pas d’étude permettant d’évaluer précisément la prévalence des personnes transgenres en France, tant les parcours peuvent être multiples (avec ou sans hormonothérapie, avec ou sans chirurgie). Une note de cadrage de la Haute Autorité de santé de 2021 évoque une prévalence moyenne de 355 pour 100 000 personnes. Ce brouillard statistique est en défaveur de cette population, qui souffre de problématiques sanitaires et sociales spécifiques ainsi que d’un manque d’accès aux soins dû notamment à la stigmatisation. De plus, peu d’études s’intéressent à la santé globale des personnes transgenres. S’il existe aujourd’hui des données concernant les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires, elles doivent encore être renforcées par des études menées à plus grande échelle [extrait]

Des croyances ordinaires aux délires, nous sommes tous susceptibles d’égarements. En quête de sens, nous nous racontons des histoires qui résonnent avec nos sentiments et nous y adhérons en toute inconscience. Ces vérités subjectives deviennent pathologiques lorsque les circonstances et le terrain s’y prêtent. Les causes sont multiples et dépassent le champ de la psychiatrie mais aussi celui de la médecine. En réhabilitation, nous expliquons la faculté délirante par une tentative narrative échouée du sujet en réponse à l’incertitude et à la confusion. Cela permet de lutter contre la stigmatisation tout en faisant la promotion de l’esprit critique comme facteur de protection. (RE)