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L’objectif de cet article est d’analyser les enjeux de positionnement des praticiens à l’égard de la recherche et des chercheurs. Ces enjeux débordent le seul champ de la formation des adultes. La double question qui se pose est celle des conditions dans lesquelles on considère qu’un praticien fait de la recherche, et celle de la scientificité de la connaissance qu’elle produit. L’auteur aborde trois points : la caractérisation des pratiques de recherche et leur différenciation avec d’autres pratiques ; les objets de litiges entre praticiens et chercheurs ; les conditions dans lesquelles un praticien peut être considéré comme faisant de la recherche.

Les logiques plurielles du cordon sanitaire Danilo Martuccelli Editer
Crise de l’Etat social ou crise de la démocratie ? Colette Bec Editer
Travail du négatif – travail sur le négatif Dominique Lhuilier Editer
Peut-on former les surveillants de prison ? Guillaume Malochet Editer
Des dispositifs entre remédiation et externalisation des problèmes scolaires Daniel Thin Editer
Un positionnement professionnel difficile à construire. Le cas des éducateurs spécialisés Marcel Jaeger Editer
Le travail social face à la « question SDF ». Vers un complexe punitivo-assistanciel inédit ? Stéphane Rullac Editer
Médiation urbaine : vers une régulation sociale en circuit fermé Alexandre Biotteau Editer
Les ambiguïtés du dispositif « Adultes relais ». Instrument de contrôle ou contre-pouvoir des populations ? Patrick Nivolle Editer
A la frontière de l’emploi, le reclassement des travailleurs licenciés. L’accompagnement social du licenciement par les cabinets privés d’outplacement Mélanie Guyonvarch Editer
L’insertion des jeunes sans qualification. L’expérience de l’ACEREP entre 1972 et 1986 Jacques Denantes Editer
Les formateurs pénitentiaires face à la simulation Laurence Cambon-Bessières Editer
De la doxa professionnelle à une figure dialectique de l’expertise en travail social

Vaste est la bibliothèque des traités pédagogiques, des analyses fouillées de la recherche, des discours lénifiants porteurs de compétences, de méthodes dites nouvelles, de technologies éducatives salvatrices... Elle laisse cependant le formateur de terrain désemparé, incertain dans son action, peu armé dans l'analyse et l'évaluation de sa pratique. À l'intersection de ces courants, voici un ouvrage pragmatique, accessible et non normatif qui balisera le travail de conception du formateur ou du scénariste de ressources et de dispositifs pédagogiques.

Tout en ancrant cet ouvrage dans les besoins et les nécessités d'une société galopante en quête de flexibilité et de mobilité, tout en tenant compte des impératifs du développement des compétences tant au niveau personnel, relationnel que professionnel, tout en définissant les niches d'utilisation effective et féconde des outils que cette société produit, tout en proposant des balises sans négliger les voies de traverse qui permettent de tenir compte des différents besoins et des différents styles d'enseignement et d'apprentissage, les auteurs développent des démarches constructives et cohérentes appuyées sur des modélisations fondées et fécondes.

Ils s'appuient sur leurs expériences de formateurs d'enseignants du supérieur dans le cadre de l'Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias (IPM) de l'UCL. C'est depuis plus de quinze ans déjà que cet institut, et c'était une première en Europe, accompagne les enseignants dans leur développement professionnel pour la qualité des apprentissages des étudiants.

Les formations paramédicales sont l'objet de tensions contradictoires. L'évolution rapide des institutions soulève des problématiques complexes intéressant l'ensemble des acteurs de santé, des services et des instituts. Mais traiter la totalité de ces questions relève de l'impossible et nous avons choisi de sélectionner trois domaines : les identités professionnelles, l'alternance, l'universitarisation. Pourquoi ? Parce que tout mouvement réformateur interroge l'identité des acteurs. Une profession n'est pas immuable : elle naît, se développe et parfois meurt au gré du progrès et des rapports sociaux. L'hôpital relève d'une grande disparité : plusieurs métiers se côtoient et les identités professionnelles peuvent paraître fragiles dans cet environnement en mouvement. Quant à l'alternance, elle constitue le point commun de nos cursus, notre force dans une société exigeant des formations en prise directe avec la réalité du travail. De surcroît, elle est au cœur de la construction identitaire de nos étudiants et elle constitue un atout considérable pour les formateurs face à l'universitarisation. Formidable trait d'union, intéressant les services et les instituts, elle devait composer la part centrale de cet ouvrage. Enfin, la troisième partie interroge la recherche en soins car son développement reste incertain. L'essor du productivisme hospitalier, de l'approche médico-économique, semble, a priori, freiner le développement de la clinique infirmière. Mais étudier la recherche en soins revient à questionner " l'état " des écrits professionnels, notre rapport au savoir, et la possible inscription d'une nouvelle discipline au sein de l'université française. L'universitarisation devient un enjeu professionnel majeur. Sans épuiser ces sujets, cet ouvrage offre des réponses, trace des perspectives mais, sur-tout, il doit nourrir un débat devenu indispensable face à cet univers hospitalier complexe et mouvant.